Si notre but commun est la fin de l’épidémie de VIH, intégrer les innovations, chercher un vaccin, mettre l’accent sur la jeunesse et ne pas relâcher les efforts contre la tuberculose sont quelles unes les stratégies clés à viser et à mettre en place, selon les intervenants de la session plénière du mercredi 20 juillet de Aids 2016.
Selon l’étude ANRS PARCOURS, un tiers des femmes originaires d’Afrique subsaharienne suivies pour le VIH en France ont été infectées après leur arrivée. Le risque de contracter le VIH est plus élevé lorsque les femmes déclarent avoir subi au moins un rapport sexuel forcé après leur arrivée en France. Julie Pannetier (Institut de recherche pour le développement, UMR CEPED, IRD-Université Paris Descartes, Paris) présente ces données lors de la 21ème Conférence internationale sur le SIDA (AIDS 2016), qui se déroule du 18 au 22 juillet 2016, à Durban (Afrique du Sud).
Selon la mise à jour 2015 du rapport des experts sur la prise en charge des Personnes vivant avec le VIH (PVVIH), les principales associations d’antirétroviraux recommandées en 2015 ne contribuent pas, ou de façon très limitée, au risque cardiovasculaire.
Les rédactions de Vih.org, de Swaps et les membres de l’association PISTES, tiennent à témoigner de leur immense tristesse et de leur colère face au meutre de 49 personnes dans le club LGBT Pulse d’Orlando (Floride, États-Unis), fréquenté majoritairement par des membres des communautés homos noire et latino-américaine. Une cinquantaine de personne ont également été blessées, dans ce qui est l’une des plus tragiques tueries de l’histoire américaine récente.
Les 12, 13 et 14 décembre 2016 se tiendra à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan (Côte d’Ivoire), un colloque sur les sciences sociales et VIH/sida. Les propositions de communication doivent être déposées sur ce site avant le 31 mai 2016.
Durant la 8ème Conférence de l’AFRAVIH , la question de la santé et des migrants a été mise en avant à de nombreuses reprises grâce aux présentations des résultats de l’étude ANRS PARCOURS.
La Pr. Christine Rouzioux (laboratoire de virologie, Hôpital Necker, Université Paris Descartes, Paris) est la responsable scientifique du programme OPPera, qui vise à la généralisation de l’intégration de la mesure de la charge virale dans la prise en charge des patients du Sud. Elle a fait le point sur ce projet lors de la 8ème Conférence de l’AFRAVIH.
Dans le cadre d’une session consacrée aux femmes face au VIH animée par Safiatou Thiam (CNLS, Dakar, Sénégal) et Veronica Noseda (Planning familial, Paris, France), Anne Susset (Plateforme Elsa, Paris, France) a abordé les vulnérabilités spécifiques des femmes ayant des rapports sexuels avec d’autres femmes (FSF) en Afrique.
Lors de la session animée par Safiatou Thiam (CNLS, Dakar, Sénégal) et Veronica Noseda (Planning familial, Paris, France), consacrée aux femmes face au VIH, au Nord comme au Sud, Patricia Dumazert (INSERM, Centre INSERM U897) a présenté une étude sur les facteurs associés au désir et à l’intention de procréation, aux besoins non satisfaits en planification familiale et au grossesses non planifiées.
Selon le Pr Christine Rouzioux, les données du programme OPP-ERA peuvent changer la donne dans les pays du Sud. L’intégration de la mesure de la charge virale dans la prise en charge des patients doit maintenant se généraliser. Ces données sont présentées lors de la 8ème Conférence de l’AFRAVIH qui se déroule à Bruxelles du 20 au 23 avril. Le Pr Christine Rouzioux (laboratoire de virologie, Hôpital Necker, Université Paris Descartes, Paris) est la responsable scientifique du programme OPP-ERA.
C’est un passage obligé pour chaque ARV : il faut connaître le comportement pharmacocinétique pendant la grossesse. Les molécules les plus récentes n’y échappent pas, c’est aussi le cas pour la RPV.
Alors que les taux d’AVC sont plus élevés dans chez les patients infectés par le VIH par rapport aux personnes non infectées appariés selon l’âge, de nombreuses questions persistent quant à la nature de la maladie cérébrovasculaire du patient VIH. Les auteurs se sont basés sur les essais randomisés ACTG (n=7, cohorte ALLRT) pour évaluer l’incidence des AVC et des facteurs de risque associés chez les individus VIH.
Le VIH augmente la perte osseuse, et près de 2/3 des patients VIH sont ostéopéniques et 15% ostéoporotiques, responsable d’une prévalence de fracture 2-9 fois supérieure dans la population VIH âgée. Les ARV aggravent cette perte avec une perte supplémentaire de 2-6% de la densité minérale osseuse (DMO), surtout dans les 48 premières semaines. Ces éléments sont intéressants pour l’utilisation en prophylaxie d’inhibiteurs de la résorption osseuse à longue durée d’action tels que l’acide zolédronique (AZ).
Il est bien établi que les antirétroviraux (ARV) affectent certains marqueurs du remodelage osseux, mais les risques de fractures et d’ostéonécrose fémorale sont moins connus. Les auteurs ont émis l’hypothèse que l’exposition aux ARV (incluant le ténofovir (TDF)) augmenterait le risque.
Des outils de stratification du risque de maladies cardiovasculaires (MCV) existent en population générale mais l’estimation du risque chez les personnes vivant avec le VIH n’est pas optimale.
A l’occasion de la fin de sa carrière à l’Institut Pasteur, un colloque a été organisé pour saluer le travail et l’engagement de celle qui a reçu en 2008 le Prix Nobel de Médecine, pour sa découverte du VIH en 1983.
En 2015, plus de 85 % des patients traités par les antirétroviraux présentent une charge virale plasmatique indétectable inférieure à 50 copies/mL. Cependant, le phénomène de virémie résiduelle, ou réplication à bas bruit, a été largement décrit depuis plusieurs années chez la grande majorité des patients avec une charge virale plasmatique indétectable.
Des stratégies d’allègement thérapeutique peuvent s’envisager, au cas par cas, chez des patients bien contrôlés sur le plan virologique, dans le but de réduire les prises médicamenteuses, la toxicité, et le coût du traitement antirétroviral.
Pour la première fois depuis le cas du «bébé du Mississipi», un cas de guérison fonctionnelle a été constaté chez une adolescente née avec le VIH et qui avait bénéficié d’un traitement très rapidement.
Le diabète joue-t-il un rôle dans le déclin des fonctions cognitives chez les personnes vivant avec le VIH ? Les chercheurs de l’Unité 897 « Centre de recherche Inserm épidémiologie et bio statistique » (Inserm/Université de Bordeaux) et du CIC-1401 en collaboration avec le CHU de Bordeaux montrent pour la première fois qu’une relation existe entre le diabète et les troubles neuro-cognitifs chez les personnes vivant avec le VIH et ce quel que soit l’âge. Ces troubles touchent principalement les fonctions faisant appel à la mémoire et à la réactivité et apparaissent dès le stade pré-diabétique (hyperglycémie). Ces travaux financés par l’ANRS (France REcherche Nord&sud Sida-hiv Hépatites) et réalisés au sein de la cohorte ANRS Aquitaine sont publiés dans la revue Neurology.