Genève 2012 — La 6e Conférence francophone de l’AfraVIH sur le web

La 6ème Conférence francophone VIH/sida AFRAVIH 2012 se tient à Genève du 25 au 28 mars 2012, sous la présidence du Pr. Bernard Hirschel, connu pour avoir ouvert la discussion autour du traitement comme prévention, et dans un climat tendu à cause de la crise du financement de l’accès aux traitements.

La Pr. Sinata Koulla-Shiro et la Dr. Alexandra Calmy sont co-présidentes de l’événement. L’AfraVIH, l’Alliance francophone des acteurs de santé contre le VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. organise ainsi la sixième conférence francophone, après Casablanca en 2010.

Les associations, et en particulier les équipes de Aides, offrent une couverture importante de la conférence. Revue de web.

> AFRAVIH 2012 : suivez la conférence en direct, Aides.


> Interview d’Annick Antierens de Médecins sans frontière – Suisse


> Interview de Lise Pinaud, Coalition Plus


> Interview de Jean Paul Moatti, économiste de la santé


— Interview d’Yves Yomb, président d’Alternatives Cameroun

— AfraVIH 2012 : manifestation en faveur des médicaments génériques

À l’heure où les avancées de la lutte contre le sidaSida Syndrome d’immunodéficience acquise. En anglais, AIDS, acquired immuno-deficiency syndrome. laissent entrevoir la fin de l’épidémie, la crise du financement international, qui touche notamment le Fonds mondial, inquiète et dessine un retour en arrière avec des conséquences désastreuses en termes de santé dans les pays du Sud. Tour d’horizon d’un début de conférence qui appelle à une re-mobilisation de tous les milieux, scientifiques, politiques, et communautaires, pour une reconstitution des fonds afin de stopper l’épidémie !

> Conférence VIH/sida Genève 2012: Les conséquences de l’assèchement des financements, Fil rouge.

Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine, elle aussi, a insisté sur l’importance de mettre en œuvre le TasPTasp «Treatement as Prevention», le traitement comme prévention. La base du Tasp a été établie en 2000 avec la publication de l’étude Quinn dans le New England Journal of Medicine, portant sur une cohorte de couples hétérosexuels sérodifférents en Ouganda, qui conclut que «la charge virale est le prédicteur majeur du risque de transmission hétérosexuel du VIH1 et que la transmission est rare chez les personnes chez lesquelles le niveau de charge virale est inférieur à 1 500 copies/mL». Cette observation a été, avec d’autres, traduite en conseil préventif par la Commission suisse du sida, le fameux «Swiss statement». En France en 2010, 86 % des personnes prises en charge ont une CV indétectable, et 94 % une CV de moins de 500 copies. Ce ne sont pas tant les personnes séropositives dépistées et traitées qui transmettent le VIH mais eux et celles qui ignorent leur statut ( entre 30 000 et 50 000 en France). En rappelant certains retards qu’on a connus par le passé. « La PTME [prévention de la transmission de la mère à l’enfant, ndlr] a déjà 18 ans depuis le premier essai qui a montré, déjà à l’époque, qu’on pouvait réduire la TME [transmission de la mère à l’enfant, ndlr] de 76%. 18 ans plus tard, ces traitements sont accessibles dans moins de 30% des pays. C’est inadmissible. Il faut éviter que les chercheurs se démobilisent. Pourquoi continuer à développer des outils si personne n’y a accès ? »

> Le Tasp, victime de la crise?, Séronet.

C’est à ce moment là que j’ai trouvé le triste titre de mon papier : Démobilisation ! Il sera dit et répété sous tous les angles : militant, associatif, thérapeutique, politique, médical, recherche, réfléchi et de constat. Je suis sortie complètement minée de la cérémonie d’ouverture. Les mots portés sont nets et claquent encore dans ma tête.

> Genève : Démobilisation… touche le Fonds!, Séronet.

Dans son rapport En Chute Libre, MSF détaille les conséquences du manque de
financement pour les personnes vivant avec le VIH/sida et la tuberculose dans les différents pays où l’organisation travaille. Dans de nombreux pays, la volonté politique existe pour permettre par exemple d’étendre les programmes de lutte contre la transmission mère-enfant, le traitement et le dépistage des nourrissons. Mais le retrait des bailleurs risque de porter un coup fatal à la dynamique positive en place.

> MSF: Lutte contre le VIH/sida et la tuberculose, la chute libre ?, Fil rouge.

Quelques soient les avancées scientifiques sur les traitements, le traitement en prévention, le traitement pré-exposition, le dénominateur commun est le test. Mais pourquoi la stratégie ne marche pas ? Qu’est-ce qui dysfonctionne dans la stratégie de dépistage ? Si l’on observe les recommandations à savoir dépister si on a des symptômes associés ou s’il y a appartenance à un groupe cible ne fonctionne pas. Il est question de promouvoir le dépistage ciblé et régulier, chez les hommes qui ont du sexe entre hommes et chez les personnes migrantes. Pour autant ce sont 20% des nouveaux patients qui ne sont pas à risques ou ne disent pas qu’ils le sont. Ces derniers arrivent tardivement au dépistage.

> Conférence VIH/sida Genève 2012: Lire l’épidémie pour mieux agir, Fil rouge.

D’importants progrès ont été réalisés dans les pays francophones ces dernières années, notamment une diminution de 22% du nombre des nouvelles infections à VIH depuis 2001 et une baisse de près de 12% des décès dus au sida depuis le milieu des années 2000. En 2006, 380 000 personnes bénéficiaient d’un traitement antirétroviral dans les pays francophones ; en 2010, ce nombre est passé à plus de 1,2 million.

> L’ONUSIDA exhorte les pays francophones à unir leurs forces contre le sida, Onusida.