Dépistage — Paris: L’enquête Prevagay révèle une incidence du VIH très élevée

Une première estimation de l’incidence du VIH (c’est-à-dire le nombre de nouvelles infections par an) auprès des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et fréquentant des établissements de convivialité gays parisiens a été rendue publique aujourd’hui par les auteurs de l’enquête Prevagay.

Cet article a été originalement publié sur Yagg.com.

Menée par l’Institut de veille sanitaire (InVS), avec le soutien scientifique et financier de l’Agence nationale de recherches sur le sidaSida Syndrome d’immunodéficience acquise. En anglais, AIDS, acquired immuno-deficiency syndrome. et les hépatites virales (ANRS), en partenariat avec le Syndicat national des entreprises gaies (Sneg) et le Centre national de référence du VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. (Tours), l’enquête Prévagay s’est déroulée à Paris du 28 avril au 6 juin 2009 dans des établissements de convivialité gays.

Environ 900 HSHHSH Homme ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes.  ont participé à cette enquête. Dans Prevagay, 17,7% des HSH sont séropositifs (lire l’article de Yagg sur Prevagay). Il restait à connaître l’incidence du VIH dans cette population. C’est chose faite et les chiffres sont très élevés. Si on estime qu’un homosexuel sur 100 se contamine en France tous les ans, le chiffre monte à 7 sur 100 dans l’enquête Prevagay.

Incidence «préoccupante»

Les auteurs soulignent que cette incidence est «préoccupante», mais qu’elle «ne peut pas être généralisée à l’ensemble de la population des HSH en France». Elle montre que la transmission du VIH est très élevée au sein de ce groupe de population. Il serait important de pouvoir généraliser cette enquête, au niveau national et pas seulement dans quelques établissements parisiens, afin d’avoir une photographie plus précise de la dynamique de l’épidémie chez les homos.