Source: RTSLe Tribunal fédéral des brevets bloque l'introduction du génériqueLe Truvada, médicament qui protège contre le VIH, suscite beaucoup d'espoir dans les milieux de la prévention. Cette pilule a contribué à des baisses spectaculaires des nouveaux cas dans des villes commes San Francisco et Londres. Depuis plusieurs mois, des copies génériques moins chères affluent dans les pharmacies européennes, au bonheur des milieux de la prévention. Mais la Suisse devra attendre. L'introduction du générique a été bloquée par le Tribunal fédéral des brevets. La version générique était très attendue en Suisse car le Truvada est cher: au moins 800 francs par mois.
Source: Libération«Libération» dévoile la campagne «Paris sans sida» qui débute ce vendredi sur plus d'un millier de panneaux dans toute l'agglomération.Paris s'affiche sans sidaEn finir avec le sida à Paris, un rêve fou? Cela fait maintenant plus de deux ans que la municipalité de la capitale, sous l'impulsion d'Anne Hidalgo, s'est lancé un défi, résumé dans un slogan: «Paris sans sida».Ce slogan n'a rien de chimérique, car ce type de projet se concrétise en partie à New York et surtout à San Francisco, où le nombre de nouvelles contaminations a pu être divisé par dix. A Paris, la situation est préoccupante, pour ne pas dire mauvaise: l'épidémie y est cinq fois plus élevée que la moyenne française et deux fois plus que dans le reste de l'Ile-de-France. Les cas parisiens représentent un cinquième du chiffre pour toute la France, alors que les Parisiens représentent un peu plus de 3% de la population. Ce sont plus d'un millier de nouvelles contaminations par an. Et à Paris encore, l'épidémie y est très particulière, fortement concentrée - à près de 90% - dans deux groupes : les hommes ayant des rapports sexuels entre hommes (52%) et les migrants, principalement de pays à forte prévalence (38%). Enfin, géographiquement, l'épidémie est surtout forte dans les quartiers centraux (Ier à IVe arrondissements) et dans le nord-est (Xe, XIe, XVIIIe, XIXe et XXe arrondissements) mais aussi dans le XIIIe.
Source: RTSCela fait plus de trois décennies que des scientifiques du monde entier se battent contre le virus du sida dont l'épidémie a été avérée en juin 1981 déjà. Depuis, même si un vaccin n'est toujours pas d'actualité, la recherche a fait des progrès majeurs. Historique, témoignage et état des lieux dans ce dossier.Le sida a déjà fait plus de 30 millions de morts à travers le monde en trois décennies. Retour sur cette maladie, de ses origines à aujourd'hui. Le 5 juin 1981, le Centre de contrôle des maladies d'Atlanta (CDC), aux Etats-Unis, inquiet en raison d'une fréquence anormalement élevée de sarcomes de Kaposi, donne l'alerte. Une nouvelle maladie infectieuse frappe les homosexuels de Californie.Cette date marque le début de l'épidémie de sida, même si les premiers signes remontent à la fin des années 1970 quand des médecins de San Francisco et de New York font le constat que nombre de patients homosexuels souffrent d'asthénie ou de perte de poids, détaille Wikipédia.
Source: VIH.org Le ministère de la santé publique de San Francisco a publié le 1er septembre son rapport épidémiologique annuel 2015 pour le VIH / sida . Un rapport attendu, tant la ville américaine fait figure de modèle, et qui montre que le nombre d'infections par le VIH nouvellement diagnostiquées a continué de baisser, que les gens vivant avec le VIH ont plus rapidement accès aux soins et parviennent à une suppression de la charge virale plus tôt. Mais des disparités importantes demeurent, qui concernent en particulier les hommes et les femmes afro-américaines, qui ne profitent pas autant de ses progrès que la population de la ville dans son ensemble.San Francisco a fait des progrès notables vers la réalisation des objectifs de son initiative "Getting to Zero" --zéro nouvelle infection, zéro décès dus au VIH / sida et zéro stigmatisation pour les personnes vivant avec le VIH--. Les cas d'infections nouvellement dépistés ont diminué lors de la dernière décennie, particulièrement à partir de 2012. Le nombre de personnes infectées par le VIH nouvellement diagnostiquées est passé de 309 en 2014 à 255 en 2015, soit le chiffre le plus bas depuis le début de l'épidémie. Cette baisse (17%) est équivalente à celle de l'année dernière (près de 18%).
Par Jean-Luc Romero-Michel Président d’Elus Locaux Contre le Sida (France) Collaboration spéciale Publié par Bazoom.ca (Quebec) « Le monde doit accélérer ses efforts de riposte au sida de façon radicale ou sera confronté à plus d’infections à VIH et de décès qu’il y a cinq ans ». Quant cela a-t-il été dit ? Il y a longtemps quand on ne pouvait que constater que la lutte contre le VIH/sida n’était pas, mais alors pas du tout, prise au sérieux et que les réponses politiques n’étaient pas à la hauteur ? Non. Cela date de juillet 2015, alors que la communication globale et le message relayé sont plutôt optimistes. Qui le dit ? D’obscures pessimistes, des rabat-joie ? Non. Cette prise de position est le fait de la commission ONUSIDA-Lancet donc en toute simplicité : 38 chefs d’État et responsables politiques, spécialistes du VIH et de la santé, jeunes, activistes, scientifiques et représentants du secteur privé. En somme des personnes à qui l’on ne peut dénier autorité dans le domaine. Malgré les 1,2 millions de morts causés par le virus en 2014, la fin du sida est envisageable. Je ne le déclame pas comme un titre de presse visuellement accrocheur. Non, c’est une réalité objectivement atteignable, une opinion partagée par l’ensemble des acteurs de la lutte contre le sida au niveau mondial. Mais pour cela, les efforts à mettre en œuvre sont immenses. Immenses. Possibles. Nécessaires. Concrètement, au niveau international, et là je reprends les paroles de cette commission : « il faudrait engager (entre 2014 et 2030) jusqu’à 2 % du PIB et un tiers au moins de l’ensemble des dépenses de santé publique dans les pays africains les plus touchés pour financer les programmes de lutte contre le VIH ». Honnêtement, je pense que nous pouvons y arriver. Je ne prendrai qu’un exemple, un exemple en forme d’espoir : la Déclaration de Paris, voulue par la maire de Paris, Anne Hidalgo et le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé. Le 1er décembre dernier, des maires du monde entier se sont réunis à Paris pour signer une déclaration fondatrice en vue de mettre fin à l’épidémie de sida dans leurs villes, avec à la clé une série d’engagements dont la réalisation des objectifs « 90-90-90 » de l’ONUSIDA, c’est-à-dire 90% des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur statut sérologique, 90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées qui reçoivent un traitement antirétroviral, 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral qui ont une charge virale durablement indétectable. En France, en suivant également cette feuille de route ambitieuse posée par l’ONUSIDA, nous sommes en train de vivre une période charnière dans la lutte contre le VIH/sida : le dépistage, au cœur de la réponse du fait de son rôle tant individuel que collectif, est érigé en priorité absolue, j’en veux pour preuve la montée en puissance du dépistage rapide, la réforme actuellement en cours touchant les acteurs du dépistage destiné à mieux garantir la continuité du parcours de soins, l’autorisation des autotests de dépistage au VIH en septembre 2015. Autant d’éléments qui vont dans le bon sens ; autant d’éléments qui ne sauraient suffire. En France, avec comme exemple probant la politique mise en place à San Francisco, nous attentons l’autorisation de la PrEP, stratégie de prévention réclamée par l’Organisation mondiale de la santé, la Société européenne de recherche clinique sur le sida, le groupe d’experts coordonné par le professeur Morlat Aujourd’hui, de nombreuses contaminations au VIH qui auraient pu être évitées ne le sont pas. Par manque de courage politique. Je le dis depuis 20 ans en tant que président d’Elus Locaux Contre le Sida : le sida se soigne aussi par la politique. Je le pense sincèrement, tout comme le fait que la frilosité politique tue.
L’autorisation de la PrEP : un pas engagé vers la fin du sida, une révolution dans la prévention en France Par Jean-Luc Romero-Michel, président d’Elus Locaux Contre le Sida publié par HuffingTonPost Marisol Touraine l’a annoncé le lundi 23 novembre et sa décision a été largement commentée : la prophylaxie pré-exposition, la PrEP, c’est-à-dire l’utilisation par une personne séronégative fortement exposée au risque de contamination au VIH d’un traitement antirétroviral est - enfin - autorisée. Avant de commenter cette annonce que je qualifiais déjà hier de « révolution dans la prévention en France », je voulais revenir quelques instants sur le pourquoi de cette annonce. Et bien, le pourquoi est relativement simple : cette annonce a été motivée par l’urgence ! Hier, l’Institut national de veille sanitaire a dévoilé les nouveaux chiffres du VIH/sida en France : en 2014, encore plus de 500 personnes par mois ont découvert leur séropositivité avec cette donnée inquiétante qu’est le nombre de plus en plus élevé de jeunes gays contaminés au VIH. Surtout, sachons ne pas oublier que, derrière ces chiffres techniques et froids, ce sont des personnes dont on parle ! Des personnes qui auront besoin de soins, qui subiront des discriminations, qui verront leur vie changer. Moi-même séropositif, je ne veux pas noircir la situation mais pas non plus faire preuve d’angélisme quant aux suites d’une contamination au VIH ! Revenons sur la PrEP : son autorisation était soutenue par l’ensemble de la communauté scientifique (Organisation mondiale de la santé, Société européenne de recherche clinique sur le sida, le groupe d’experts français du professeur Morlat, Conseil national du sida etc) et la ville San Francisco, grâce aux programmes de délivrance de PrEP mis en place depuis quelques années, avait en quelque sorte validé cette politique sanitaire dans la vie réelle (une baisse de 30% des contaminations en trois ans !) Bien sûr, au-delà de la question de principe de l’autorisation, une question très concrète se posait, une question qui conditionnait en tout point son efficacité : l’accessibilité de la PrEP. Et les réponses de la ministre sont claires, aussi bien quant à ses modalités de diffusion que son accessibilité financière. La ministre a annoncé que les médecins hospitaliers pourront la distribuer de même que les Cegidd (centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic) ce qui est une excellente chose. Après évaluation, je pense également qu’il faudra mettre sur la table le fait que les médecins de ville puissent à terme la proposer. Cela serait cohérent au regard de leur rôle de promotion du dépistage au VH mais nécessitera sûrement des formations adaptées. L’accessibilité financière était également un volet très sensible, susceptible de transformer une annonce prometteuse en un échec total. Oui, la PrEP sera remboursée et c’est totalement justifié! Je rappelle que la PrEP, lorsqu’elle est bien ciblée, est très largement « coût-efficace ». C’est une donnée essentielle car on sait très bien que certains esprits chagrins ne vont pas manquer de regretter ce remboursement quant à l’utilisation d’un traitement non à titre curatif mais préventif. Alors je le repète, je le redis et ce, sur la base d’études scientifiques: oui, la PrEP est coût-efficace ! A nous désormais acteurs de la lutte contre le sida qui avons réclamé haut et fort cette autorisation de répondre à cet immense défi de l’information qui doit permettre à ce nouvel outil de produire son efficacité maximale : chacun doit pouvoir s’approprier ce nouvel outil de prévention et l’intégrer dans sa stratégie individuelle. Je le répète la PrEP ne remplace rien, elle est un outil supplémentaire au service des personnes ! Cette décision de la ministre est aussi, plus largement, le signe de la recherche de l’efficacité dans la réponse au VIH/sida. Une efficacité qui passe au-dessus des freins notamment idéologiques ou moralisateurs venant de tout horizon. Cette décision de Marisol Touraine va de manière totalement certaine éviter des contaminations au VIH et sauver des vies. Je l’affirme depuis 25 ans, alors oui, plus que jamais le sida se soigne aussi par la politique !
Communiqué de presse La PrEP: une révolution dans la prévention en France Jean-Luc Romero-Michel : “La PrEP, c’est clairement un pas vers la fin du sida!” Alors que, dans quelques jours - le 1er décembre - se tiendra la Journée mondiale de lutte contre le sida, Jean-Luc Romero-Michel, président d’Elus Locaux Contre le Sida, salue l’annonce de la ministre de la santé, Marisol Touraine, qui s’est dit favorable à l’autorisation de la PrEP (prophylaxie pré-exposition), c’est-à-dire l’utilisation par une personne séronégative fortement exposée au risque de contamination au VIH d’un traitement antirétroviral. Le président d’ELCS rappelle que la PrEP, du fait de son efficacité constatée, fait l’objet d’un soutien unanime du monde scientifique et médical et que son autorisation est soutenue par l’Organisation mondiale de la santé, la Société européenne de recherche clinique sur le sida, le groupe d’experts français du professeur Morlat, etc. Dans la “vraie” vie, la PrEP a également fait les preuves de son efficacité par exemple à San Francisco. La question qui se posait était évidemment celle de l’accessibilité, principalement financière: oui, la PrEP sera remboursée à 100% ! C’est totalement justifié selon Jean-Luc Romero qui rappelle que la PrEP, lorsqu’elle est bien ciblée, est très largement coût-efficace. Avec le renforcement que l’on a connu du dispositif du dépistage (TROD, autotests ...), cette décision de Marisol Touraine constitue, à n’en pas douter, l’expression d’une politique ambitieuse de lutte contre le sida et un pas engagé vers la fin du sida!
La Presse en parle
"Jean-Luc Romero, le président d'Elus locaux contre le sida (ELCS), a pour sa part salué "une révolution dans la prévention en France""
Lettre ouverte à Mme Marisol TouraineMinistre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes
« La PrEP* oui …mais quand ? »
Du traitement comme outil individuel de contrôle du VIH …
Alors que les premiers cas d’une nouvelle pathologie qui allait devenir le sida ont été décrits en 1981 et que le virus est découvert en 1983 à l’Institut Pasteur, la première esquisse d’une thérapeutique apparait en 1987 : l’AZT. Dès 1994, son efficacité pour la prévention de la transmission de l’infection au nouveau‐né est démontrée et révolutionne la parentalité pour les femmes séropositives.En 1996, l’arrivée des trithérapies bouleverse la vie de nombreuses personnes atteintes en ralentissant la progression de la maladie et en permettant une vie quotidienne avec le virus.
… au traitement comme outil de prévention
A partir des années 2000, le lien est fait progressivement entre la quantité de virus présent dans un organisme chez un individu séropositif et le risque de transmission.
En 2008, le professeur Hirschel affirme que le traitement devrait être considéré un outil de prévention: si une personne est correctement traitée et qu'elle a une charge virale indétectable, le risque de transmission du VIH est quasi‐nul.
En 2009, le Lancet publie une modélisation du professeur Granich indiquant qu’un dépistage suivi d’une mise sous traitement immédiate des personnes dépistées positives permettrait d’envisager la fin du sida en quelques décennies dans les pays à forte prévalence d’infection VIH.
En 2011, l'étude HPTN 052 démontre une réduction de la transmission de 96% au partenaire séronégatif lorsque le partenaire séropositif est sous traitement.
Il est désormais indiscutable que le traitement des personnes séropositives protège aussi leurs partenaires et plus largement les populations.
Dépister, traiter, maintenir dans le soin mais aussi PREVENIR.C’est ainsi que la question de la PrEP (prophylaxie pré‐exposition), c’est‐à‐dire la prise de médicament anti‐VIH par des séronégatifs dans un but préventif, est clairement et concrètement posée.
PrEP : une efficacité scientifiquement prouvée, un outil réclamé
En juillet 2012, sur la base de l’essai IPREX mené par les NIH (National Institutes of Health) dans plusieurs pays avec donc une réduction de l'incidence du VIH de 42%, la FDA autorisait aux Etats‐Unis une extension d’indication de Truvada® (association de tenofovir et FTC) en prise quotidienne continue dans le cadre de la PrEP pour les adultes séronégatifs à haut risque de contamination par voie sexuelle.Début 2015, les résultats de l’étude ANRS-IPERGAY (prise du Truvada® à la demande) et PROUD (prise quotidienne en continu) ont démontré une réduction du risque de contamination par le VIH de 86%. Le rôle majeur de la PrEP est ainsi scientifiquement prouvé.
Dès fin février l’ONUSIDA se félicitait de la publication des travaux sur la PrEP.
En juillet 2015, la professeure Françoise Barré‐Sinoussi, prix Nobel de médecine, et d’autres chercheurs appelaient à introduire sans délai la PrEP dans les plans de santé na onaux.Début septembre 2015, les résultats d’une initiative consistant en un suivi de 657 volontaires à qui l’on a prescrit de la PrEP en dehors d'un essai dans la "vraie vie", à San Francisco, pendant deux ans, étaient connus et ils sont très clairs : l’absence de contamination par le VIH dans ce groupe.A la fin de l’été le rapport Morlat sort et le groupe d'experts conseille sa prescription pour les personnes les plus en situation de rencontrer le virus et précise que ces recommandations concernent la PrEP par prise orale de ténofovir DF / emtricitabine (Truvada®).
Le 30 septembre 2015, les recommandations tant attendues de l’Organisation Mondiale de la Santé sur le traitement des personnes infectées par le VIH et sur la PrEP sont présentées : traiter dès que possible toutes les personnes infectées par le VIH et proposer un traitement antirétroviral préventif aux personnes très exposées au risque d’infection sont les deux points clés de ces nouvelles directives. Le 23 octobre 2015, la Société européenne de recherche clinique sur le sida publiait des recommandations qui vont dans le même sens.
Pendant ce temps, en France, l’urgence d’attendre …
Dans notre pays, les HSH représentaient 22% des découvertes de séropositivité en 2003. 10 ans plus tard, le chiffre a doublé et est de 43%.
Les HSH constituent, en France, la seule population où ce chiffre augmente, signe de l’urgence tant sanitaire qu’humaine à proposer d’autres moyens de prévenir l’infection à VIH. Vu l’urgence de la situation et l’efficacité de ce moyen supplémentaire de prévention, l’ensemble des associations de lutte contre le sida attend désormais avec impatience la disponibilité de la PrEP avec impatience.
Certains usagers ne pouvant plus attendre, un “marché sauvage” s’est déjà développé, sans règles, et sans suivi médical. Cette situation ne peut plus durer. Une demande de Recommandation Temporaire d’Utilisation (RTU) a été déposée par AIDES il y a deux ans à l’Agence du médicament (ANSM) qui l’a présenté 30 mois après à la commission d’évaluation ad hoc le 29 octobre 2015, qui a alors rendu un avis favorable à l’unanimité.
Il faut maintenant que les autorités prennent en compte rapidement cet avis afin de mettre à disposition ce nouveau mode de prévention pour éviter des contaminations supplémentaires.La PrEP, une nécessité !
En somme, la PrEP, c’est quoi ?
‐ Un outil de prévention de très grande efficacité comparable à celle du préservatif‐ Un outil qui concerne les personnes les plus fortement exposées au risque d’acquisition du VIH.‐ Un outil qui augmente la palette des outils de prévention disponibles.‐ Un outil dont l’efficacité sur l’épidémie est prouvée dans les villes où la PrEP est mise à disposition : à San Francisco, c’est une diminution de 30% des contaminations qui a été constatée en 36 mois depuis l’introduction de la PrEP.‐ Un outil dont l’autorisation est réclamée par les organisations internationales, au premier rang desquelles, l’Organisation Mondiale de la Santé.‐ Un outil coût‐efficace dont l’efficience est démontrée : oui, la prévention aura un impact financier toujours moins élevé qu’un suivi thérapeutique tout au long de la vie chez les personnes à haut risque.‐ Un outil nécessaire et encore différé en France en dépit des preuves scientifiques et du bon sens …Inutile d’attendre !La PrEP est un impératif éthique et politique. Une nécessité tant en termes de santé que de droits humains.Il est URGENT d’AGIR et de mettre la PrEP à disposition, prise en charge par l’assurance maladie et à un prix abordable pour les individus et pour la collectivité.Inutile d’attendre encore pour annoncer la PrEP. Tous les jours comptent pour éviter les infections.Nous avons les moyens de les prévenir … Utilisons‐les dès maintenant !
Signataires
Les chercheurs :
Françoise BARRE SINOUSSI, Prix Nobel de médecine Dominique COSTAGLIOLA, directrice de Recherche, INSERM France LERT, directrice de recherche, INSERM Bruno SPIRE, directeur de recherche, INSERM Virginie SUPERVIE, chargée de recherche, INSERM
Les cliniciens :
Antoine CHERET, service maladies infectieuses et pathologie du voyageur, Hôpital de Tourcoing Constance DELAUGERRE, service de microbiologie, Hôpital Saint-Louis Pierre-Marie GIRARD, chef de service des maladies infectieuses et tropicales, Hôpital Saint-Antoine Jade GHOSN, service « Centre de diagnostic et de thérapeutiqueImmunologie clinique », Hôpital Hôtel Dieu Christine KATLAMA, service des maladies infectieuses et tropicales, Hôpital Pitié Salpétrière Jean-Daniel LELIEVRE, chef du service immunologie clinique et maladie infectieuses, Hôpital Henri-Mondor Gilles PIALOUX, chef de service des maladies infectieuses et tropicales, Hôpital Tenon Elisabeth ROUVEIX, cheffe de service des maladies infectieuses, parasitaires et tropicales, Hôpital Ambroise-Paré Willy ROZENBAUM, professeur, service des maladies infectieuses et tropicales, Hôpital Saint-Louis Anne SIMON, département de médecine interne et immunologie clinique, Hôpital Pitié Salpétrière Alain SOBEL, unité fonctionnelle Suivi patients VIH, Hôpital Hôtel Dieu Yazdan YAZDANPANAH, chef de service des maladies infectieuses et tropicales, Hôpital Bichat
Les associations :
Actions Traitements Act Up Sud-Ouest Actif Santé AIDES Arcat Dessine moi un mouton Le Crips Île-de-France Le Kiosque Elus Locaux Contre le Sida ENIPSE Le 190, Centre de santé sexuelle Nous sommes PrEP Nova Dona Sidaction Sida Info Service SIS Animation SIS Réseau SFLS Sol en SI
Les politiques et institutions : Bernard JOMIER, adjoint au maire en charge Jean-Luc ROMERO-MICHEL, conseiller régional Île-de-France Syndicat des pharmaciens d'Officine
* La PrEP (Prophylaxie pré-exposition) est un traitement antiretroviral destiné à une personne séronégative afin d’empêcher l’acquisition du VIH
Du traitement comme outil individuel de contrôle du VIH … Alors que les premiers cas d’une nouvelle pathologie qui allait devenir le sida ont été décrits en 1981 et que le virus est découvert en 1983 à l’Institut Pasteur, la première esquisse d’une thérapeutique apparait en 1987 : l’AZT. Dès 1994, son efficacité pour la prévention de la transmission de l’infection au nouveau‐né est démontrée et révolutionne la parentalité pour les femmes séropositives. En 1996, l’arrivée des trithérapies bouleverse la vie de nombreuses personnes atteintes en ralentissant la progression de la maladie et en permettant une vie quotidienne avec le virus. … au traitement comme outil de prévention A partir des années 2000, le lien est fait progressivement entre la quantité de virus présent dans un organisme chez un individu séropositif et le risque de transmission. En 2008, le professeur Hirschel affirme que le traitement devrait être considéré un outil de prévention: si une personne est correctement traitée et qu'elle a une charge virale indétectable, le risque de transmission du VIH est quasi‐nul. En 2009, le Lancet publie une modélisation du professeur Granich indiquant qu’un dépistage suivi d’une mise sous traitement immédiate des personnes dépistées positives permettrait d’envisager la fin du sida en quelques décennies dans les pays à forte prévalence d’infection VIH. En 2011, l'étude HPTN 052 démontre une réduction de la transmission de 96% au partenaire séronégatif lorsque le partenaire séropositif est sous traitement. Il est désormais indiscutable que le traitement des personnes séropositives protège aussi leurs partenaires et plus largement les populations. Dépister, traiter, maintenir dans le soin mais aussi PREVENIR. C’est ainsi que la question de la PrEP (prophylaxie pré‐exposition), c’est‐à‐dire la prise de médicament anti‐VIH par des séronégatifs dans un but préventif, est clairement et concrètement posée. PrEP : une efficacité scientifiquement prouvée, un outil réclamé En juillet 2012, sur la base de l’essai IPREX mené par les NIH (National Institutes of Health) dans plusieurs pays avec donc une réduction de l'incidence du VIH de 42%, la FDA autorisait aux Etats‐Unis une extension d’indication de Truvada® (association de tenofovir et FTC) en prise quotidienne continue dans le cadre de la PrEP pour les adultes séronégatifs à haut risque de contamination par voie sexuelle. Début 2015, les résultats de l’étude ANRS-IPERGAY (prise du Truvada® à la demande) et PROUD (prise quotidienne en continu) ont démontré une réduction du risque de contamination par le VIH de 86%. Le rôle majeur de la PrEP est ainsi scientifiquement prouvé. Dès fin février l’ONUSIDA se félicitait de la publication des travaux sur la PrEP. En juillet 2015, la professeure Françoise Barré‐Sinoussi, prix Nobel de médecine, et d’autres chercheurs appelaient à introduire sans délai la PrEP dans les plans de santé nationaux. Début septembre 2015, les résultats d’une initiative consistant en un suivi de 657 volontaires à qui l’on a prescrit de la PrEP en dehors d'un essai dans la "vraie vie", à San Francisco, pendant deux ans, étaient connus et ils sont très clairs : l’absence de contamination par le VIH dans ce groupe. A la fin de l’été le rapport Morlat sort et le groupe d'experts conseille sa prescription pour les personnes les plus en situation de rencontrer le virus et précise que ces recommandations concernent la PrEP par prise orale de ténofovir DF / emtricitabine (Truvada®). Le 30 septembre 2015, les recommandations tant attendues de l’Organisation Mondiale de la Santé sur le traitement des personnes infectées par le VIH et sur la PrEP sont présentées : traiter dès que possible toutes les personnes infectées par le VIH et proposer un traitement antirétroviral préventif aux personnes très exposées au risque d’infection sont les deux points clés de ces nouvelles directives. Le 23 octobre 2015, la Société européenne de recherche clinique sur le sida publiait des recommandations qui vont dans le même sens. Pendant ce temps, en France, l’urgence d’attendre … Dans notre pays, les HSH représentaient 22% des découvertes de séropositivité en 2003. 10 ans plus tard, le chiffre a doublé et est de 43%. Les HSH constituent, en France, la seule population où ce chiffre augmente, signe de l’urgence tant sanitaire qu’humaine à proposer d’autres moyens de prévenir l’infection à VIH. Vu l’urgence de la situation et l’efficacité de ce moyen supplémentaire de prévention, l’ensemble des associations de lutte contre le sida attend désormais avec impatience la disponibilité de la PrEP avec impatience. Certains usagers ne pouvant plus attendre, un “marché sauvage” s’est déjà développé, sans règles, et sans suivi médical. Cette situation ne peut plus durer. Une demande de Recommandation Temporaire d’Utilisation (RTU) a été déposée par AIDES il y a deux ans à l’Agence du médicament (ANSM) qui l’a présenté 30 mois après à la commission d’évaluation ad hoc le 29 octobre 2015, qui a alors rendu un avis favorable à l’unanimité. Il faut maintenant que les autorités prennent en compte rapidement cet avis afin de mettre à disposition ce nouveau mode de prévention pour éviter des contaminations supplémentaires. La PrEP, une nécessité ! En somme, la PrEP, c’est quoi ? ‐ Un outil de prévention de très grande efficacité comparable à celle du préservatif ‐ Un outil qui concerne les personnes les plus fortement exposées au risque d’acquisition du VIH. ‐ Un outil qui augmente la palette des outils de prévention disponibles. ‐ Un outil dont l’efficacité sur l’épidémie est prouvée dans les villes où la PrEP est mise à disposition : à San Francisco, c’est une diminution de 30% des contaminations qui a été constatée en 36 mois depuis l’introduction de la PrEP. ‐ Un outil dont l’autorisation est réclamée par les organisations internationales, au premier rang desquelles, l’Organisation Mondiale de la Santé. ‐ Un outil coût‐efficace dont l’efficience est démontrée : oui, la prévention aura un impact financier toujours moins élevé qu’un suivi thérapeutique tout au long de la vie chez les personnes à haut risque. ‐ Un outil nécessaire et encore différé en France en dépit des preuves scientifiques et du bon sens … Inutile d’attendre ! La PrEP est un impératif éthique et politique. Une nécessité tant en termes de santé que de droits humains. Il est URGENT d’AGIR et de mettre la PrEP à disposition, prise en charge par l’assurance maladie et à un prix abordable pour les individus et pour la collectivité. Inutile d’attendre le 1er décembre pour annoncer la PrEP. Même quelques semaines sont comptent pour éviter les infections. Nous avons les moyens de les prévenir … Utilisons‐les dès maintenant ! Les associations signataires Actions Traitements Act Up Sud-Ouest Actif Santé AIDES Arcat Dessine moi un mouton Elus Locaux Contre le Sida ENIPSE Le 190, Centre de santé sexuelle Le Kiosque Info sida Nous sommes PrEP Nova Dona Sida Info Service SIS Animation SIS Réseau SFLS Sol en SI
Elu du quartier gay de Castro, Scott Wiener a révélé qu'il prenait un traitement afin de se protéger du VIH. Il plaide pour une distribution plus large du médicament.
C'est un coming-out pour le moins insolite qu'a osé Scott Wiener, superviseur (membre du Législatif) de San Francisco. Dans une tribune publiée mercredi par le Huffington Post et intitulée «Sortir du placard de la PrEP», ce politicien ouvertement gay de 44 ans révèle qu'il est sous traitement permanent au Truvada, un médicament prescrit dans le cadre de la PrEP, le traitement préventif contre le VIH.
«C'est un choix personnel que j'ai fait en consultation avec mon généraliste. Je suis passé à la PrEP pour me protéger mieux et pour prendre ma santé en main. Je suis séronégatif et je tiens à le rester», explique Wiener. Il raconte avoir pris cette décision après avoir constaté que «le niveau d'anxiété lors de rapports intimes avait décru considérablement» chez ses amis sous traitement. Selon lui, la PrEP peut changer la vie des hommes gay, mais aussi d'une plus large population des deux sexes. «Bien des femmes utilisent la PrEP pour concevoir un enfant avec un partenaire séropositif, rappelle l'élu du quartier gay de Castro. Mais la PrEP peut aussi protéger les femmes (et les hommes) qui se trouvent dans des relations abusives. Trop de personnes ne contrôlent pas complètement comment et quand ils ont des rapports, si leurs partenaires utilisent un préservatif et ignorent les risques que prennent ces derniers.»
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