Source: demedicalisons.org
À l'occasion de la Conférence Internationale Francophone VIH/Hépatites qui se tient à Bordeaux (AFRAVIH) du 4 au 7 avril 2018, nous, personnes séro-concernées, travailleurs communautaires, médecins, infirmier.ère.s, associatifs et activistes unis au sein de Coalition PLUS, lançons un appel à la levée immédiate des barrières à la démédicalisation du dépistage et de la prise en charge pour accélérer la riposte au VIH, dans une pleine complémentarité avec la prise en charge médicale classique. Sans un soutien fort des médecins, scientifiques et responsables institutionnels, la totale implication des communautaires dans la riposte peinera à être, enfin, largement opérationnalisée.
L'heure n'est plus à l'autosatisfaction sur nos progrès : chaque année près de deux millions de personnes contractent le VIH et près d'un million de personnes meurent de causes liées au sida (ONUSIDA, 2017). L'épidémie continue de faire rage, notamment parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes, les travailleur.se.s du sexe et les usagers de drogues, pour lesquelles seul le travail acharné des communautaires a montré son efficacité à répondre à leurs besoins spécifiques, sans jugement. Aux côtés des médecins, en liaison avec le système de prise en charge médicale existant, les communautaires apportent une contribution complémentaire et indispensable.
Cet appel à la démédicalisation sollicite une conscience en action, des actes politiques et réglementaires ainsi que des moyens pour œuvrer concrètement aux 90-90-90. Cette stratégie a fait ses preuves dans le ciblage et l'atteinte des populations clés, la réduction de la crainte de la stigmatisation et l'amélioration des taux de rétention dans le soin.
Oui, la démédicalisation est le pari gagnant de notre lutte : délégation du dépistage rapide à des agents de santé communautaires des structures publiques et des associations communautaires, initiation du traitement ARV par les infirmier.e.s et distribution ARV par les agents de santé communautaires, mise à disposition des autotests et de la PrEP pour les populations les plus exposées au VIH, ou encore accès communautaire à la prescription de la charge virale et au traitement post exposition. Démédicaliser, c'est être au plus près des populations clés.
Sandra : Continuons l'émission avec le forum des auditeurs, je vais prendre le message de LDV, qui a laissé un message sur un article où on parlait de la PrEP. C'est un article ancien qui date de 2015. Voici son message :
Je suis atterré par cette émission sur la PrEP. a part dire ça coute cher ils connaissent même pas le fonctionnement et le suivi patient et se permettent les gens. un vrai café du commerce. La prep sa permet
1/ un suivi des patients à risques car bcp de partenaires au niveau des (...)
-
Emission du 13 mars 2018
AU SOMMAIRE CETTE SEMAINE Les petites annonces du coeur : Neange, Bereck, Astou, Youssef Forum des auditeurs : un auditeur atterré par notre émission sur la PrEP / Nani, camerounaise, vient d'apprendre sa séropositivité et pense au suicide Au feu les pompiers, l'hôpital brûle, 2ème partie : diffusion de l'interview du docteur EL HARRY qui travaille au CHU de Point-à-Pitre en Guadeloupe Anticiper sa retraite, avec Christophe et Rémy de l'association Act-Up : Vieillir avec le VIH, prendre sa (...)
-
Emission du 13 mars 2018
Source: Seronet La plus grande conférence scientifique américaine sur le VIH, les hépatites et les infections opportunistes (CROI) s'est tenue du 4 au 7 mars à Boston. Un programme chargé et intéressant : nouveaux moyens d'accès à la Prep, vieillissement des personnes séropositives, IST et flore bactérienne, femmes et recherche, traitement à effet prolongé, etc. Sélection des temps forts.Le "M.I.T" de la Côte EstPour sa 25e édition, la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes a posé ses valises dans la plus européenne des villes américaines : Boston. Rien d'original en soi, puisque celle-ci est désormais organisée en alternance à Seattle, l'autre ville hôte de la conférence (1). Pendant quatre jours, le Massachusetts devient l'Etat capitale de la recherche sur le sida et les hépatites, un rendez-vous important pour évaluer la vivacité de la recherche fondamentale concernant un virus dont on ignore encore beaucoup.Lire la suite...La tuberculose dans l'ombre du VIHLe VIH affaiblit, la tuberculose achève. C'est ainsi qu'on peut résumer le binôme mortel qui sévit sur une très grande partie du globe. Une excellente raison pour faire de la TB (tuberculose) l'objet d'une des sessions plénières de ce lundi 5 mars. C'est Joanne Flynn, de l'université de Pittsburgh, qui a décrit le fléau en cours et le mode d'action de la maladie. Deux milliards de personnes ont été infectées par la tuberculose, soit le quart de la population mondiale. La TB est la première cause de mortalité des personnes vivant avec le VIH. Après infection, seul 10 % des personnes infectées ont une tuberculose active avec symptômes, tandis que les autres formes de tuberculose sont asymptomatiques (latentes) et peuvent se réactiver des années après. Le VIH augmente d'ailleurs le risque de réémergence d'une TB latente.Lire la suite...
Source: Libération A Boston, où s'est tenue la 25e Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (Croi), la prophylaxie pré-exposition (Prep) a confirmé sa grande utilité pour éviter les contaminations. Le Dr Cédric Arvieux, médecin infectiologue, revient de la conférence, il répond à «Libération».«A terme, la Prep peut être positive dans la lutte contre toutes les IST»Après l'arrivée des traitements en 1996, la Prep, découverte en 2015, est la deuxième grande et belle nouvelle en matière de lutte contre le VIH. La Prep, prophylaxie pré-exposition, est donc cette méthode préventive où il s'agit de prendre une molécule anti-VIH, soit de façon continue, soit quelques heures avant une relation sexuelle à risque, le jour dit, puis le lendemain. Et elle vous protège du virus.Cette nouvelle technique se révèle particulièrement adaptée aux personnes ayant des rapports à hauts risques et rétives au préservatif. La semaine dernière, se tenait la 25e Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (Croi) à Boston, grand rendez-vous scientifique autour du VIH. Cette année encore la Prep a été au centre de nombreuses recherches, études et communications.En France, ils sont près de 7 000 à l'utiliser. Aux Etats-Unis, plus de 100 000. Désormais tout l'enjeu est le transfert massif de cette technique dans les pays du sud. Mais est-ce possible ? Est-ce aussi efficace chez les hommes que chez les femmes ? Le point avec le Dr Cédric Arvieux, médecin infectiologue au CHU de Rennes, chargé de la coordination de la lutte contre le VIH en Bretagne, et qui revient de la Croi.
Source: AIDSMAP Le nombre de personnes prenant la prophylaxie pré-exposition (PrEP) aux Etats-Unis est en constante augmentation, mais la PrEP n'atteint qu'une petite proportion de ceux qui pourraient en bénéficier, ont appris cette semaine les délégués de la 25ème conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI 2018) à Boston. Bien que les Afro-Américains et les Latinos représentent environ deux tiers des personnes qui devraient bénéficier de la PrEP, ils sont beaucoup moins susceptibles de la prendre. Depuis plusieurs années, Gilead Sciences, le laboratoire fabricant du Truvada, publie ses estimations sur l'utilisation de la PrEP d'après les enquêtes effectuées auprès des pharmacies commerciales (qui sont supposées représenter 85% des ordonnances de PrEP). Gilead collabore désormais avec Patrick Sullivan de l'Université Emory et avec AIDS. Vu pour présenter les données. Cela pourrait aider les services de santé, les professionnels de la santé et les leaders communautaires à mieux comprendre les disparités dans l'utilisation de la PrEP et à les réduire. Les données recueillies proviennent de 54 000 pharmacies commerciales et d'un certain nombre de facilités médicales et comprennent les prescriptions couvertes par Medicaid et les programmes d'assistance aux patients. Cependant, elles n'incorporent pas les études de démonstration, les services de santé des anciens combattants et les fournisseurs de soins qui gèrent leurs propres pharmacies tels que Kaiser Permanente. En 2016, 77 120 personnes utilisaient la PrEP, contre 8768 en 2012. Cependant, derrière ces chiffres généraux, se trouvent des disparités démographiques et géographiques importantes. Si les femmes représentent environ 19% de tous les nouveaux diagnostics aux Etats-Unis, elles ne représentent que 7% des utilisateurs de PrEP. Si 21% des nouveaux diagnostics sont chez les moins de 25 ans, seuls 11% des utilisateurs de PrEP appartiennent à ce groupe. Plus de la moitié de tous les nouveaux diagnostics de PrEP se trouvent dans le Sud, mais cette région ne compte que 30% des utilisateurs de PrEP. En tenant compte de la taille des populations, les Etats de New York, Massachusetts, Rhodes Island, Washington et Illinois affichaient le taux d'utilisation de PrEP le plus élevé. Les Etats où le pourcentage de personnes dans la précarité ou sans assurance santé est plus élevé et les états qui n'avaient pas mis en place l'expansion de Medicaid dans le cadre des réformes de la santé du président Obama, avaient le taux d'utilisation de PrEP le plus faible. Les données relatives aux ordonnances ne contenaient pas d'informations sur la race, mais le centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) estime que 1% seulement des Afro-Américains qui répondent aux critères d'éligibilité à la PrEP l'utilisent. De même, 3% seulement des Latinos utilisent la PrEP.Il y avait un écart plus petit mais toujours considérable chez les caucasiens, avec 14% des personnes éligibles sous PrEP.
L’accès à la prophylaxie pré-exposition (PrEP) au VIH pour les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) est une priorité stratégique de santé publique soutenue par l’ensemble des acteurs de la lutte contre le sida. Toutefois, en Afrique, la mise en œuvre de ce nouveau moyen de prévention se heurte à de […]
Cet article Afrique de l’Ouest – La PrEP débarque dans 4 cliniques associatives est apparu en premier sur Coalition PLUS - Coalition internationale sida.
Fédération suisse des gays Communiqué de presseEmbargo: mercredi 13.12.2017, 15h La Confédération doit considérer d'autres mesures de réduction du risque de VIH Aujourd'hui, 13 décembre 2017, le conseiller national Angelo Barrile a déposé une interpellation demandant au Conseil fédéral de prendre position sur les nouvelles méthodes de prévention du VIH, notamment sur la prophylaxie pré-exposition (PrEP). Cette thérapie médicamenteuse peut prévenir de manière efficace une infection par le VIH.En Suisse, les primo-infections par le VIH restent à un niveau relativement élevé. En 2016, ont été enregistrées 542 nouvelles infections, dont 69% concernaient des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Ce sont des chiffres consternants, qui montrent que l'actuelle stratégie de prévention de la Confédération ne suffit pas. Déjà en 2016, la Commission fédérale pour la santé sexuelle (CFSS) a demandé à la Confédération d'évaluer si la prophylaxie pré-exposition (PrEP) pouvait être une mesure efficace et de la rendre accessible à certains groupes à risque. Pink Cross, la Fédération suisse des gays, est favorable à une stratégie de prévention du VIH plus ample, qui prendrait également en compte la PrEP. «C'est un état de fait : la PrEP est déjà très répandue dans la communauté gay, mais en même temps il y a beaucoup d'incertitudes à ce sujet», affirme René Schegg, secrétaire général de Pink Cross. La PrEP ne convient pas à l'ensemble des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, mais à certains groupes particulièrement vulnérables. «Les possibilités de lutte contre le VIH n'ont jamais été aussi efficaces qu'aujourd'hui», explique René Schegg. «Les avancées scientifiques des dernières années exigent une réaction de la part de la politique, qui doit œuvrer pour une stratégie préventive élargie.»Par cette interpellation, le Conseil fédéral est amené à s'interroger sur l'éventualité de rendre l'accès à la PrEP plus économique. «Des médicaments pour la PrEP meilleur marché permettraient d'éviter beaucoup de souffrance et de couteux traitements des personnes séropositives», ajoute Angelo Barrile, auteur de l'interpellation. «Il est toutefois important que les médicaments de la PrEP ne soient pris que dans le cadre d'un suivi médical.»
Source: Actions TraitementsUn outil accompagnant la prise de PrEP ? Ça existe : il s'appelle AT-PrEP. Cette application spécialement destinée aux prépeurs est aujourd'hui disponible. A vous de jouer !LA PREP EST UN OUTIL DE PRÉVENTION EFFICACEPour se protéger du VIH, un nouveau moyen de prévention biomédical a, peu à peu, fait preuve de son efficacité : la prophylaxie pré-exposition (PrEP). Il s'agit d'un médicament (le Truvada®) qui, pris avant un rapport à risque, permet de bloquer la contamination à VIH.Aujourd'hui, de nombreuses études ont été réalisées (Ipergay notamment) : toutes ont démontré l'incontestable efficacité de ce nouveau moyen de prévention. La PrEP permet ainsi de réduire de 86% le risque d'infection à VIH.Comme l'ont montré les différentes études consacrées à la PrEP, une parfaite observance est un facteur déterminant de l'efficacité préventive du traitement : que ce soit en continu ou à la demande, le respect strict du schéma de prise assure le succès contre l'infection à VIH.
En réaction à la pétition lancée par le syndicat des thanatopracteurs s’opposant aux soins de conservation pour les personnes porteuses du VIH ou d’hépatites virales, 20 associations adressent ce jour une lettre ouverte à M. Cedric Ivanès, Président du Syndicat des thanatopracteurs (SPTIS) A l’attention de Monsieur Cédric Ivanès, Président du syndicat des thanatopracteurs (SPTIS) Signataires : Act Up-Paris, Act Up Sud-Ouest, Actif Santé, Actions Traitements, AIDES, ARCAT, ASUD, CiGales, Le Collectif Hépatites Virales (CHV), Le Collectif TRT-5, Dessine-moi un mouton, Elus Locaux Contre le Sida, Envie, Nova Dona, Sida Info Service, Sidaction, Sol En Si, SOS Hépatites, SOS homophobie, Transhépate >> Lire notre dossier complet sur les soins funéraires / de conservation sur elcs.fr Objet : levée de l’interdiction des soins de conservation pour les défunts porteurs du VIH ou d’une hépatite virale Monsieur le Président, La levée de l’interdiction des soins de conservation pour les défunts porteurs du VIH ou d’une hépatite virale entrera en vigueur le 1er janvier 2018. Cette avancée est le fruit d’un long combat des associations luttant contre le VIH/sida ou les hépatites virales, conforté par les avis du Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS), du Défenseur des droits, de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et du Haut conseil à la santé publique (HCSP). Le décret final a également été validé par le Conseil national des opérations funéraires (CNOF). Elle a par ailleurs fait l’objet de plusieurs réunions de concertation pilotées par la Direction Générale de la Santé pendant près d’un an, avec la participation des représentants des professionnels du secteur funéraire, dont vous-même en tant que représentant du Syndicat Professionnel des Thanatopracteurs Indépendants et Salariés (SPTIS). Information que vous semblez omettre de communiquer aux personnes à qui vous adressez votre pétition, nombreux étant les signataires indiquant que cette décision aurait été prise sans concertation, ce qui est donc totalement faux. Le SPTIS a pourtant décidé récemment de lancer une pétition contre la levée de cette interdiction sur le site Change.org, l’appuyant sur une série de mensonges, contre-vérités et de stigmatisations. Vous commencez par y expliquer sans trembler que l’interdiction des soins de conservation pour les défunts porteurs du VIH ou d’une hépatite virale autorise « les toilettes mortuaires, un acte qui est identique au soin, à l’exception des actes invasifs de conservation (sutures et incisions) et qui permet de se recueillir dans les mêmes circonstances auprès du défunt » C’est un pur mensonge, et vous le savez très bien. Si cela est effectivement le cas dans les 36h qui suivent le décès, la thanatomorphose fait ensuite son œuvre et l’état du corps n’est plus du tout le même dans les jours qui suivent si des soins ne sont pas réalisés. Oser dire que les proches du défunt peuvent se recueillir dans les mêmes conditions est donc faux, et même outrancier au regard de l’expérience de nombreux proches depuis trente ans. Vous y dévoyez un rapport de l’OMS qui alerte sur la hausse des contaminations liées aux soins médicaux, et qui parle de la protection des patients, alors même que l’OMS autorise la pratique des autopsies à condition de respecter les précautions universelles préconisées. Vous y expliquez que s’il n’a à ce jour jamais été fait mention d’un cas de transmission du VIH à un professionnel des soins funéraires, c’est grâce à l’interdiction de soins. C’est évidemment faux. Nous savons que près de 25 000 personnes vivent avec le VIH sans le savoir en France, et il est donc absolument certain, comme le mentionnent certains signataires de votre pétition, que des soins funéraires ont été pratiqués sur des défunts porteurs du VIH sans que vous le sachiez et surtout, sans que ces personnes en aient même eu conscience de leur vivant. De plus, il est scientifiquement prouvé aujourd’hui qu’une personne ayant connaissance de sa séropositivité aujourd’hui et étant sous traitement antirétroviral a une charge virale indétectable dans le sang et ne transmet pas le VIH. Cette interdiction, nous l’avions toujours dénoncée pour cette raison : elle entraînait un sentiment de fausse sécurité pour les thanatopracteurs, alors que l’application des précautions universelles pour tous les corps devait être la norme, comme cela est le cas pour tous les patients lorsque sont pratiqués, par des chirurgiens par exemple, des gestes et soins invasifs. Seules des précautions universelles peuvent garantir que vous ne rejoignez pas « la longue et triste liste des contaminés » comme vous l’écrivez odieusement. Vous expliquez ensuite que « pour l’heure, aucun vaccin ni médicament ou antibiotique n’est efficace sur ce type de maladies infectieuses ». Si aucun antibiotique n’a d’effets contre des virus, cela va de soi, vous oubliez que : Des vaccins existent contre les hépatites virales A (depuis 1995) et B (depuis 1982) ; Des nouveaux traitements contre l’hépatite C permettant une suppression du virus (98 % des personnes en première intention de traitement), supprimant de fait les possibilités de transmission ; Des traitements antirétroviraux existent depuis 1996. Nous ne sommes donc plus dans la situation des débuts de l’épidémie où les personnes décédaient sans avoir bénéficié d’un traitement et dont la charge virale au décès pouvait être très élevée. Il existe même des Traitements post-exposition (TPE), et des traitements préventifs (prophylaxie préexposition - PrEP), auxquels ont d’ailleurs régulièrement recours les professionnels de santé à la suite d’accidents d’exposition au sang (AES). Vous considérez que qualifier de « discriminante » l’exclusion des défunts porteurs du VIH ou d’une hépatite virale serait « une insulte à [votre] engagement et à [votre] code déontologique ». Or, l’article 225-1 du Code pénal dispose clairement que : « Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques sur le fondement […] de leur état de santé ». Cette discrimination est d’ailleurs punie de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende lorsqu’elle consiste à refuser la fourniture d’un bien ou d’un service, par exemple des soins de conservation. Enfin, vous menacez d’avoir recours à votre « droit de retrait ». Or, comme démontré plus haut, la pratique de soins de conservation sur un défunt porteur du VIH ou d’une hépatite ne présente manifestement aucun « motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent », sauf en cas de défectuosité des systèmes de protection, qui relève de la responsabilité de l’employeur. Aussi, force est de constater que cette pétition, dans la lignée de vos déclarations publiques, n’a pour objet que d’entretenir des représentations erronées et stigmatisantes sur les personnes vivant avec le VIH ou une hépatite virale, et de refuser de garantir les précautions universelles à la pratique des soins de conservation pour tous les défunts, telles qu’elles ont clairement été définies par l’arrêté entourant notamment la réalisation des soins funéraires à domicile.. Nous espérons donc que ces arguments scientifiques et légaux sauront vous convaincre de retirer votre pétition, dans le respect de l’article 2 de votre code de déontologie qui rappelle que « le thanatopracteur se doit de respecter les règlements, lois et décrets mis en place par le législateur dans le cadre de sa mission ». Recevez, Monsieur le Président, nos salutations militantes. Mikael Zenouda, président d’Act Up-Paris Louise Lourdon, présidente d’Act Up Sud-Ouest Marek Korzec, Président d’Actif Santé Arnaud Carrere, président d’Actions Traitements Aurélien Beaucamp, président de AIDES Christian Doubrère, président d’ARCAT Miguel Velazquez , Président d’ASUD Kévin Clavier, Président de CiGales Georges Point, vice-président de Dessine-moi un mouton Jean-Luc Romero, président d’Elus Locaux Contre le Sida Hervé Rivier, président d’Envie Mustapha Benslimane, président de Nova Dona Arame Reymes-Mbodge, directrice de Sida Info Service Florence Thune, directrice générale de Sidaction Maxime Lartas, président de Sol En Si Yann Mazens, Directeur de SOS Hépatites Joël Deumier, Président de SOS homophobie André Le Tutour, Président de Transhépate Le Collectif Hépatites Virales (CHV) Le Collectif TRT-5