Vivre avec le VIH — L’alcool n’affecte pas le nombre de CD4

La consommation d’alcool ne semble pas avoir d’effet délétère sur le nombre des CD4 chez les personnes vivant avec le VIH. Pour les auteurs de l’université Johns Hopkins, publiés sur Journal of Acquired Immune Deficiency Syndromes (JAIDS), «les bénéfices du traitement et de la diminution radicale de la charge virale l’emporte sur les effets préjudiciables de l’alcool».

Après avoir comparé le nombre de CD4 et la consommation d’alcool, grâce à un questionnaire, de plus de 1100 personnes vivant avec le VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. et commençant un traitement, l’équipe américaine estime que ni la fréquence de consommation hebdomadaire, ni le nombre de verres n’ont d’effet sur le nombre de CD4. Des résultats qui s’appliquent à toutes les personnes vivant avec le VIH, hommes ou femmes, que la charge viraleCharge virale La charge virale plasmatique est le nombre de particules virales contenues dans un échantillon de sang ou autre contenant (salive, LCR, sperme..). Pour le VIH, la charge virale est utilisée comme marqueur afin de suivre la progression de la maladie et mesurer l’efficacité des traitements. Le niveau de charge virale, mais plus encore le taux de CD4, participent à la décision de traitement par les antirétroviraux. soit indétectable ou non.

Cette étude ne doit pas faire oublier les autres risques spécifiques dus à l’alcool, comme l’effet délétère sur la charge virale ou l’adhérence au traitement, l’augmentation des prises de risques, ainsi que la toxicité hépatique, en particulier chez les co-infectés VHB ou VHC. La diminution de la consommation d’alcool reste une aspect important de la prise en charge du VIH.

> Alcohol Consumption and CD4 T-cell count response among persons initiating antiretroviral therapy, JAIDS.