Réseau — L’IPLH, vingt pays francophones contre les hépatites en Afrique

L’Initiative Panafricaine de Lutte contre les Hépatites (IPLH) regroupe à ce jour vingt pays francophones. «Cette initiative indépendante est animée par un ensemble de bénévoles (…) qui ont décidé de mettre en commun leurs expériences et expertise.» Une mobilisation collective et un engagement contre une maladie chronique qui touche aujourd’hui plus de 65 millions d’Africains.

L’IPLH est née suite à l’Appel de Dakar (28 juillet 2011). Y participent vingt pays francophones, trois pour le Maghreb (Algérie, Maroc, Mauritanie), huit pour l’Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Bénin, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal, Togo), huit pour l’Afrique Centrale (Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Rwanda, Tchad), et un pour l’Océan Indien (Madagascar).

Un réseau de volontaires et trois niveaux imbriqués

Un réseau de volontaires, composé de professionnels de santé et de membres d’associations de patients ou des grandes organisations présentes en Afrique, anime l’Initiative. Des scientifiques européens appuient sa démarche. Le Pr Aminata Sall Dialo, responsable depuis 1999 du Programme National de Lutte contre les Hépatites (PNLH) au Sénégal, la coordonne.

L’IPLF repose sur une architecture flexible et décentralisée, à trois niveaux: le niveau pays, avec des Points focaux dans les vingt états membres; le niveau acteurs; le niveau thématiques avec cinq groupes de travail panafricain. 

L’IPLH gère et alimente un site internet francophone, Hépatites en Afrique. Ses objectifs et ses actions y sont développés, les différents groupes de travail y présentent leurs projets:

– Groupe Epidémiologie: établir une cartographie des hépatites A, B, C, D, E et compléter les données sur leurs profils épidémio-clinique et virologique.
– Groupe Dépistage: identifier et évaluer des outils de dépistage et des examens de suivi biologique, avec un intérêt particulier pour les tests rapides; proposer des stratégies; identifier et chiffrer les besoins (coûts, logistique, formation…).
– Groupe Vaccination: optimiser les stratégies vaccinales; améliorer les pratiques des professionnels de santé et sensibiliser le public.
– Groupe Prévention: repérer les mesures de réduction des risques de transmission en milieu de soins, de transmission intra-familiale et de transmission sexuelle; identifier des stratégies de lutte et d’éradication des hépatites; évaluer la fiabilité, le coût et les besoins en formation nécessités par ces mesures.
– Groupe Traitement: définir des consensus de traitement des hépatites B et C.

Un accès à l’information utile pour tous

Le site de l’IPLH fournit des données épidémiologiques, des renseignements sur le dépistage, la prise en charge et la prévention des hépatites dans le contexte africain. Il propose des actualités et un agenda des colloques et événements. Une entrée par pays participant est possible, donnant accès à des informations nationales lorsqu’elles sont disponibles. Réalisée à partir d’une enquête avec les Points focaux, une synthèse décrit les pratiques en matière de lutte contre hépatites en Afrique. Selon le souhait de sa coordinatrice, Hépatites en Afrique procure à tous l’information utile «avec la plus grande transparence sur la situation exacte de cette pandémie et sur les actions» menées par l’Initiative.

> Accéder au site : Hépatites en Afrique.