Session plénière — Casablanca 2010: Au coeur du sujet

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Au programme de la seconde session plénière, les recommandations de l’OMS, les stratégies de prévention de transmission mère-enfant et le traitement comme prévention. Une véritable plongée au coeur des enjeux actuels du VIH/sida.

La séance plénière du mardi 30 mars a été marquée par des problèmes techniques à répétition pendant l’intervention de Tequest Guerma, de l’OMS (voir photo). Sa présentation, qui portait sur les recommandations OMS 2010 et leurs implications en santé publique en a été quelque peu perturbé et chaotique. (Voir l’article d’Isabelle Calmy) Mais cela n’a pas empêché les observateurs de noter qu’elle en a profité pour lancer quelques pics contre ceux qui au sein même de l’OMS, ont freiné pour l’accès aux traitements, et notamment lors du lancement de l’initiative 3 by 5.

Un document chasse l’autre

Le problèmes avec les recommandations, c’est qu’un document chasse l’autre. C’est vrai pour les recommandations de l’OMS, qui préconise notamment, et c’est heureux, de traiter à partir d’un nombre de CD4 inférieur ou égal à 350, mais Tequest Guerma a souligné toutes les implications que cela pouvait avoir. Si l’on suit cette recommandation cela signifie 50% de personnes traitées en plus, une augmentation de 58% du coût du traitement, mais avec des bénéfices non négligeables: baisse de la mortalité de 20% et 1 million d’infections évitées d’ici 2005.

Elle a donc posé plus de questions que donné de réponses, sur la meilleure façon d’aborder ces recommandations et ce qu’elle a appelé Le plus grand défi. Selon elle, l’année 2010 sera cruciale pour la lutte contre le sidaSida Syndrome d’immunodéficience acquise. En anglais, AIDS, acquired immuno-deficiency syndrome. C’est en effet en octobre que les pays donateurs vont se retrouver à New York pour dire si oui ou non, ils acceptent d’augmenter leurs contributions au Fonds Mondial.

Les recommandations PTME

Des recommandations qui changent régulièrement, c’est aussi le cas pour la Prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME). Après un survol historique des bases scientifiques de cette problématique, Nicolas Meda, du Centre Muraz, de Bobodioulasso (Burkina Faso) a détaillé les nouvelles recommandations et les stratégies actuelles: elles sont de plus en plus sophistiquées et précises, elles couvrent l’ensemble des problématiques (prévention de la transmission pendant la grossesses, allaitement, traitement de l’enfant, traitement de la mère). Mais du coup, on est face à une assez grande complexité et il faut maintenant que les professionnels du Sud s’accaparent ces nouvelles recommandations.

La pleinière s’est achevée sur la présentation de Bernard Hirschel sur Traiter pour contrôler l’épidémie. Une intervention que VIH.org vous proposait en exclusivité dès hier.

>>> Casablanca 2010
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