Réduction des risques — Crack: Mon fumoir au Canada?

Les résultats d’une étude sur les risques de transmission du VIH liés à la consommation quotidienne de crack parus dans le Journal de l’Association médicale canadienne  portent l’Agence de la santé de Colombie-Britannique à envisager d’ouvrir un fumoir supervisé dans les locaux d’Insite, le Centre d’injection supervisée d’héroïne, ouvert en 2003.

L’étude, menée par des chercheurs du BC (British Columbia) Centre for Excellence in HIV/AIDS, portait sur  la proportion croissante d’usagers quotidiens de crackCrack Le crack est inscrit sur la liste des stupéfiants et est la dénomination que l'on donne à la forme base libre de la cocaïne. Par ailleurs, ce dernier terme est en fait trompeur, car le mot cocaïne désigne en réalité le chlorhydrate de cocaïne. L'origine du mot 'crack' provient du craquement sonore qu'il produit en chauffant. parmi une population de 1048 usagers de drogue injectable (de 11,6% au début de l’étude à 39,7% en fin de période) au cours des 10 ans de l’enquête, de mai 1996 à décembre 2005, dans la région de Vancouver.

Sans pouvoir déterminer de façon certaine les rôles respectifs des facteurs soupçonnés d’expliquer ce phénomène, l’étude permet d’affirmer avec certitude que le fait d’être un usager quotidien de crack est, en soi, un facteur de vulnérabilité pour la transmission du VIHVIH Virus de l’immunodéficience humaine. En anglais : HIV (Human Immunodeficiency Virus). Isolé en 1983 à l’institut pasteur de paris; découverte récemment (2008) récompensée par le prix Nobel de médecine décerné à Luc montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi. et conduit ses auteurs à recommander des actions publiques spécifiques en direction de cette population.

> Lire la dépêche AFP.
> Lire le commentaire de l’article dans le CMAJ (en anglais).